Elle est à rayure !
Voilà !
Il y a de la matière…
Bref.
Mon mec était ravi au début de ma nouvelle passion pour la couture. Il se disait qu’il m’aurait moins sur le dos, que ça allait m’épanouir, me rendre encore plus créative, et surtout que j’avais lui faire de beaux vêtements.
Il a commencé à me ramener des tissus. De beaux tissus. Pour les plus beaux, il disait : »tu pourrais me faire un beau gilet avec ce tissu ».
Du coup, je n’osais rien faire de ses tissus et j’en achetais des tout pourris pour me faire des vêtements… tout pourris.
Évidemment, à force de me ramener des tissus, ça s’amoncelait.
Et j’en rajoutais une couche avec ma mercerie.
Un jour, mon mec a pété les plombs. Il a dit : « je ne veux plus voir un bout de tissu qui dépasse !!! ». J’ai dit : « je ne veux plus voir un livre qui dépasse ». Il n’a plus rien dit.
Mais quand même, il fallait faire quelque chose. Trouver de l’espace. Quelque part. N’importe où mais de l’espace.
Alors j’ai fait un double des clés de la cave.
j’ai acheté des portants chez … (*espace à louer*), mis mes tissus dessus.
Mais ça ne suffisait pas. Mon salon vomissait des tissus.
Mes portants menaçaient de se casser la gueule.
Alors j’ai récupéré des étagères et je les ai mises dans la cave.
Et j’ai mis une bâche par dessus pour pas que ça prenne trop la poussière.
Il me reste même de la place pour ajouter de nouveaux tissus.
Évidemment, je ne descends jamais à la cave : il y fait froid et humide, c’est sombre, les portes font un bruit effroyable. Une cave, quoi.
Bref, j’ai des tissus dans ma cave.